RSE, levier de transition et de performances pour l’entreprise ?
Lucas Chassagne, fondateur de EFYB, est un ingénieur spécialiste dans l’accompagnement et la mise en oeuvre des politiques RSE pour les entreprises, de la naissance de la RSE, en passant par la législation jusqu’à la mise en place opérationnelle, Lucas nous transmet ses convictions portées au quotidien dans ses missions auprès des entreprises et plus largement des organisations.
Une démarche “durable” ancrée depuis les années 70
La notion de développement durable est évoquée pour la première fois dans les années 1970. L’ONU et le rapport Brundtland définissent ces notions en affirmant que leur but est de répondre aux enjeux et aux besoins actuels, sans compromettre ceux du futur. Les premières analyses voient alors le jour concernant les limites planétaires. Parmi eux, le célèbre rapport “The Limits To Growth” estime des statistiques sur le futur contexte environnemental. En 2020, on s’aperçoit que ces estimations sont très justes ; par exemple, les ressources énergétiques telles que le pétrole ou le gaz ne seraient pas suffisantes pour assurer une croissance exponentielle au-delà du XXI° siècle. C’est pour cela que nous sommes déjà certains de la forte croissance du prix de ces ressources de par leur rareté.
Suite à ces statistiques, c’est petit à petit que la notion de RSE est intégrée et se définit comme la responsabilité sociétale des entreprises. Elle rejoint les objectifs du développement durable, mais en s’appliquant spécifiquement aux entreprises.
La RSE, voie ouverte aux entreprises
Des années après la définition de ces termes, des normes et des lois s’appliquent aux entreprises. Bien que la RSE reste une démarche volontaire, des limites et des obligations sont désormais attendues pour les plus grands groupes. Par exemple, toute entreprise de plus de 500 salariés doit déposer un bilan sur les gaz à effet de serre qu’elle émet. A plus petite échelle, les entreprises de plus de 250 salariés se doivent de déposer un bilan énergétique.
La réglementation du travail est aussi au cœur des préoccupations en faveur du bien-être, du respect et de l’inclusion des salariés. Finalement, la législation de la RSE s’est faite de manière à protéger notre environnement et les droits des salariés.
Ces lois permettent également d’analyser l’environnement des entreprises, ce qui les aide ainsi à déployer leurs stratégies.
Objectifs environnementaux ou sociétaux ?
C’est seulement après avoir analysé les différents éléments extérieurs, qu’une entreprise est en mesure de développer la stratégie adaptée à ses objectifs, ses besoins et à ses enjeux prioritaires. Pour ce faire, il faut définir une charte RSE que l’entreprise se doit de respecter pour réaliser ses objectifs. Elle pourra donc se concentrer sur l’aspect environnemental ou sociétal. Par ailleurs, le guide international ISO 26 000 repose sur 2 principes majeurs : l’identification des parties prenantes des entreprises et l’identification des responsabilités sociétales. Ces deux principes sont eux-mêmes basés sur 7 piliers qui mettent en avant des enjeux auxquels elles doivent choisir de répondre.
Un levier de performance économique et social
Nous observons une attente globale de la société sur l’amélioration des moyens de production et sur l’utilisation de produits plus éthiques. Les entreprises doivent être en mesure de satisfaire cette nouvelle demande et ces exigences. Cela se traduit, côté clients, par un changement progressif de leur mode de consommation avec des achats plus réfléchis.
Cette démarche se retrouve également du côté des salariés d’entreprise. Une grande majorité des collaborateurs ressentent le besoin de travailler pour une société prônant des valeurs éthiques et morales. Ce phénomène est notamment présent chez les jeunes qui recherchent avant tout un sens à leur activité.
Pour satisfaire cette nécessité, la RSE tend à développer la marque employeur. Elle est justement le reflet des valeurs de l’entreprise et permet aux salariés et aux dirigeants de mieux collaborer, de développer une culture et un sentiment de fierté et d’appartenance à l’entreprise.
Vers une communication plus responsable
La RSE tend à s’implanter au sein de la stratégie des entreprises, sur le plan commercial, financier et de plus en plus dans la communication.
Pour établir une stratégie efficace, les entreprises se doivent de respecter certains principes : comme l’authenticité, la transparence et apporter des preuves afin d’être crédibles.
Étant important de respecter leurs valeurs, les entreprises cherchent à développer leur communication à travers des supports moins polluants. Même s’il n’y a pas encore “officiellement” de moyens dits responsables, des alternatives plus respectueuses de notre environnement existent. Par exemple, il est tout à fait possible de créer des flyers en papier recyclés, ou même biodégradable grâce à l’utilisation d’encre et de papier 100% naturels.
De plus, le choix des réseaux sociaux à un fort impact environnemental. En effet, d’après “L’info durable”, Tik Tok est le réseau le plus polluant et émet 4,93 grammes équivalent CO2 par minute.
Enfin, l’empreinte digitale que produit une entreprise vient également du hardware, c’est-à-dire des outils utilisés comme les téléphones, et certains hébergeurs de sites web.
Pour y remédier, il existe désormais des hébergeurs utilisant les énergies renouvelables, et il est possible de favoriser l’utilisation de réseaux sociaux moins polluants comme Linkedin, Twitter ou même Instagram qui produisent moins de 2 grammes équivalent CO2 par minute chacun.
Surtout pas de greenwashing !
En mettant en avant des valeurs éthiques dans les communications, les entreprises doivent veiller à ne pas pratiquer le greenwashing.
Aujourd’hui connu du grand public, le greenwashing est pointé du doigt par des “lanceurs d’alerte”, qui adressent un signal d’alarme en espérant enclencher un processus de régulation ou de mobilisation collective, après avoir eu connaissance d’un scandale ou d’un risque. C’est le cas de Perle de greenwashing, Bon pote et Génération climat. Ils permettent d’informer au plus grand nombre de consommateurs les entreprises qui le pratiquent.
Désormais puni par la loi, une entreprise ne peut pas se contenter d’utiliser du vert et des pictogrammes se disant écolo. Elles doivent adopter une démarche responsable de A à Z et cela se traduit par des moyens de productions éthiques tel que le pays de production, les matières premières utilisées ou une faible empreinte carbone.
Une démarche RSE structurée et un plan de communication sûr !
En synthèse, la mission de Lucas Chassagne se traduit par l’audit et la mise en œuvre des actions RSE pour limiter les impacts environnementaux des entreprises. En parallèle, notre capacité à accompagner les entreprises dans la définition et la formalisation de leur vision, mission, valeurs, ambitions et leur positionnement permet, grâce à une démarche RSE structurée, de donner aux entreprises un souffle nouveau, un cap.
La complémentarité de nos expertises, mises au service des entreprises, permet ainsi aux dirigeants de construire une stratégie transverse, durable et encore plus respectueuse. C’est en tout cas l’offre conjuguée que propose EFYB et Comanddo !